Le Pic de Morgon (2324 m.) et les sommets du Queyras, encore poudrés d'un léger blanc hivernal, reflètent leurs images dans les eaux lisses du Lac de Serre-Ponçon encore en étiage

Anse des Moulettes - Serre-Ponçon (780 m.)

Comment s’imaginer que dans quelques mois, en pleine saison estivale, cette petite embarcation pourra aisément passer au dessus du tablier du pont de Chanteloube, vestige de la ligne du chemin de fer de l’Ubaye abandonnée en 1935

Baie de Chanteloube - Serre-Ponçon (780 m.)

Plan rapproché sur les courbes de niveau d’une carte IGN ?…

Rizières en terrasses carbonisées ?…

Ou plus simplement, mise à l'air annuelle et en lumière des berges du Lac de Serre-Ponçon lors de son étiage

Baie de Chanteloube - Serre-Ponçon (780 m.)

La Chapelle Saint-Michel se retrouve pour un temps encore reliée à la terre…

Baie Saint-Michel - Serre-Ponçon (780 m.)

… et devient alors un but de promenade et une source de découverte pittoresque

Baie Saint-Michel - Serre-Ponçon (780 m.)

A cette heure matinale (08H00 au soleil), et après sa ronde de veilleur de nuit sur le bassin de Barcelonnette, notre lune, pleine et laiteuse, décide d'aller se reposer, avec en guise de polochon, les pentes du flanc Est de l’Ailette (2500 m.)

Barcelonnette - Les Terrasses de l’Adroit (1200 m.)

Cette fèce de « Canis lupus » (loup commun) témoigne de la présence du grand canidé dans les montagnes ubayennes

Quelque part en Ubaye (1800 m.)

Ces duvets sombres d’un corvidé de montagne, tombés sur la page blanche d’une neige glacée, pourraient presque exprimer quelque chose, à l’image des emojis ponctuant nos textos actuels

Saint Ours (1800 m.)

Il est 7H30 (GMT), l’armée des mélèzes, dans leur livrée automnale, à l’assaut des falaises de la face Est des Rochers de Saint Ours (2900 m.), nous invite à sortir de l’ombre et nous entraine vers le profond Vallon de Plate Lombarde

Vallon de Plate Lombarde - Fouillouse (2000 m.)

Les contreforts abruptes de la Tête des Adrechouns (2950 m.), sommet ponctuant la crête des Rochers de Saint Ours, poudré par de récentes et précoces chutes de neige, ondulent au soleil, tel un serpent fuyant à notre approche

Vallon de Plate Lombarde - Fouillouse (2000 m.)

C’est la saison des amours chez les « Caprins montagnards »…

Sur les contreforts escarpés et ensoleillés du Massour (2800 m.), ce bouc de chamois tente une approche dominatrice et fort délicate vers une chèvre qui semble plus attirée par le sommet enneigé de la Tête des Bréquets (3079 m.)…

Pierrier de la Combe du Massour (2700 m.)

… Mais l'indifférence de cette femelle chamois s’explique sans doute par son rôle de mère encore protectrice d’un cabri, né au printemps et, quant à lui, bien curieux de ce qui se mijote

Pierrier de la Combe du Massour (2700 m.)

Au Pas de la Couletta (2752 m.), avant de descendre en direction du Refuge du Chambeyron ancré sur les rives du Lac Premier (2661 m.), dernier regard, dans le rétro, vers une destination aujourd’hui impossible…

« La liberté est faite, entre autre, de quelques renoncements réfléchis et constructifs »

Pas de la Couletta (2752 m.)

Depuis le Pas de la Couletta (2774 m.), les plus hauts sommets de l’Ubaye, avec l’aide d’une neige précose et déjà bien présente, nous transportent dans un paysage de haute montagne, de la pointe d’Aval (3325 m.) au Brec de Chambeyron (3389 m.), en passant pas les Aiguilles de Chambeyron (3412 m.)

Pas de la Couletta (2752 m.)

Il est à peine 16H00 au soleil, lorsque le versant supérieur du Gueit de Fouillouse s’enflamme sous l’effet d’un mélange détonnant d’automne et de soleil couchant, pour venir souligner la majestueuse Meyna (3067 m.) fermant le Vallon de Plate Lombarde

Gueit de Fouillouse (2500 m.)

C’est en montant vers Pra Soubeiran (1257 m.), sur le versant ubac de Barcelonnette, que l’artiste peintre de cette saison automnale, a l’habitude de déposer sa palette d'aquarelle

Barcelonnette - Pra Soubeiran (1257 m.)

A cette saison, sur les versants nord du vallon du Bachelard, les mélèzes, vêtus de leur armures dorées, montrent clairement leur domination dans la guerre de conquête des sommets qu'ils ont engagés aux côtés des épicéas de vert vêtus

Le Villard d’Abas (1500 m.)

Ces trois épicéas esseulés semblent emportés dans la pente par la foule agitée des feuillus bigarrés

Saint Laurent de Fours (1610 m.)

Sous l’effet conjugué du froid et d’une luminosité déclinante, le rameau du mélèze subit une décoloration progressive, allant du vert tendre au brun roux, en passant par le jaune écarlate…

Bayasse (1800 m.)

… Et ce roi des forêts de la montagne, ne tardera pas à se libérer de son manteau, devenant ainsi et paradoxalement moins vulnérable aux attaques du froid, du gel et des intempéries, tout en retenant néanmoins beaucoup de ses jeunes cônes de l’année

Bayasse (1800 m.)

A Bayasse, les débats peuvent être vifs, explosifs et même très sonores, aux abords des poulaillers

Bayasse (1800 m.)

Restant vert toute l’année, il n’en fallait pas moins pour l’associer à la notion d’immortalité, en faire une plante sacrée pour les druides, et un peu magique pour le commun des mortels...

Mais surtout, à l’automne, le gui enorgueillit les arbres de son éclatante verdure et de ses fruits néanmoins toxiques

Barcelonnette - l’Adroit (1300 m.)

Alors que la végétation perd un peu de son intérêt, les Clématites nous offre encore un joli spectacle, avec leurs akènes plumeux et argentés qui devraient être bien présents durant le prochain hiver, avant de les laisser se disperser par l’action du vent

Barcelonnette - l’Adroit (1300 m.)

« Now i see fire, inside the mountain… I see fire, burning the trees… »

...

Ces paroles d’Ed Sheeran dans le film « The Hobbit » me traversent aussitôt la tête en pénétrant dans le magnifique vallon du Lauzanier…

Gare au dragon Smaug !…

Vallon du Lauzanier (1940 m.)

D’or, de bronze, de nickel et d’un peu d’azuré…

Telle est la composition de ce superbe cadre offert à la Meyna (3067 m.) depuis le sentier menant au lac du Lauzanier (2280 m.)

Vallon du Lauzanier (1940 m.)

Dans les barres « métallisées » soutenant l’Enchastraye (2954 m.), à l’approche d’une fin de saison, l’ultime assaut de quelques vaillants guerriers « mélèzins » dans leurs armures d’or

Vallon du Lauzanier ) Cabane Donnadieu (2150 m.)

En cette fin de journée d’automne, sous l’effet d’une brise légère, le lac du Lauzanier vient de tirer à lui comme une « couverture ondulée et métallique », brisant ainsi le reflet de sa tête de lit encore en partie baignée de soleil

Lac du Lauzanier (2284 m.)

La Tête des Bréquets (3079 m.) et la Meyna (3067 m.), toutes deux empourprées et fumantes dans une ambiance crépusculaire

Vallon du Lauzanier - Pont Rouge (1907 m.)

Avec le jour déclinant et un ciel fumeux, par delà le massif de la Petite Séolane (2854 m.) et de l’Ailette (2500 m.), le Vallon du Laverq veut nous faire croire à l’existence de forges en pleine activité

Barcelonnette - Les Terasses de l’Adroit (1200 m.)

Réchauffées par le soleil, les parois abruptes du Rocher du Caire (1200 m.) dominant Rémuzat (en Drôme provençale), entrainent spontanément, dans leurs pompes thermiques, une colonie de vautours fauves, pour certains peut-être, de retour de leur séjour estival ubayen, situé à une centaine de kilomètres de là…

Rémuzat - Rocher du Caire (1200 m.)

Les orbes que ces vautours fauves pratiquent avec aisance le long des parois, nous dévoilent des morphologies et des plumages variables selon leur âge :

Du gris argenté et presque « métallique », sous l’effet du soleil…

Rémuzat - Rocher du Caire (1200 m.)

… Au brun roux, pour ce planeur hors pair, à l’envergure frôlant sans doute les 2,70 m.

Rémuzat - Rocher du Caire (1200 m.)

Depuis peu, avec la célébration d' « El Dia De Los Muertos » (le jour des morts), « la Mexicaine » (surnom donné à Barcelonnette) prolonge, en cette période automnale, son histoire de la vallée avec le Mexique et nous entraîne dans des animations festives, colorées…

Barcelonnette (1135 m.)

… et musicales, au son des Mariachis du groupe « CoraSon de Mexico »

Barcelonnette (1135 m.)

Ce jour-là, au Camp des Fourches (2250 m.), enveloppé dans une épaisse masse nuageuse et moite, le serpent de bitume nous entraine vers un mystérieux chaudron bouillonnant

Bonette - Camp des Fourches (2250 m.)

Un peu plus tard, depuis le Col des Fourches (2261 m.), c’est au tour du vallon du Salso Moreno de prendre des airs de terre d’Islande.

Bonette - Col des Fourches (2261 m.)

6H30 (GMT)…

Le soleil frappe à la muraille des Séolanes (Petite Séolane - Ailette et Séolane des Besses), avant d’aller retirer le « brouillard de vallée », étendu telle une couverture

Barcelonnette - Les Terrasses de l’Adroit (1200 m.)

En compagnie du Grand Bois, caramélisé à point, l’église Saint Antoine du désert de Maurin (1921 m.), attend sereinement que l’hiver vienne l’envelopper de sa pelisse blanche, à l’image de la Pointe Basse de Mary (3126 m.) déjà en habit de coton

Maurin (1950 m.)

Au dessus de Maurin… Comme des « coulées laviques végétales » dévalant les pentes de volcans imaginaires

Maurin - Combe Brémond (1967 m.)

Au pied du ravin de Chabrière, l’ « incendie saisonnier » du mélèzin est sur le point de s’éteindre de lui-même, laissant place, progressivement, à un immense « péristyle carbonisé »

Maurin - Plan de Parouart (2050 m.)