Ce jour, un blizzard glacial remonte vers la Crête de la Séa et oblige ces hardis « raquetteurs » à chercher refuge dans cet « abri de grande fortune »

…

 

 

Vallon de Restefond - Ruines du Riou de Rangis (2060 m.)

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Et même si les quelques pierres de cette ruine parviennent à peine à les protéger des bourrasques de poudreuse, le bonheur d’être au milieu de ces éléments de la nature est manifeste

 

 

Vallon de Restefond - Ruines du Riou de Rangis (2060 m.)

Le vent qui remonte le vallon de Mary a sculpté la croûte neigeuse à l’image d’une mer démontée à l’assaut d’une digue rocheuse

 

 

Vallon de Mary - Béal du Clot de la Fouassa (2500 m.)

Dans le silence d’un jour blanc, et hors du temps, les craquements de nos pas sur ce « châle hivernal » comme mû par le vent, nous rappelaient, malgré le froid, que nous étions bien vivants

 

 

Vallon de Mary - Béal du Clot de la Fouassa (2500 m.)

En cette saison hivernale, la pelisse blanche qui recouvre les Eaux Douces met à l’honneur un des légumes emblématique du « cousin Mexique »…

Le poivron !

 

 

Haute Vallée de l’Ubaye - Les Eaux Douces (1700 m.)

Coup de cutter de l’Ubayette entre les houppiers de saules tracés au graphite sur la toile blanche du vallon du Lauzanier

 

 

Vallon du Lauzanier - Cabane du Tardieu (1920 m.)

Un peu de fusain, beaucoup d’estompe, et un trait de graphite pour ce tableau d’une nature grandiose et feutrée

 

 

Vallon du Lauzanier - Les Jassines (1920 m.)

Ces chandelles d’hiver éphémères et gorgées de lumière illuminent et colorent les parois sombres des Gorges du Bachelard toujours dans l’ombre

 

 

Uvernet (1270 m.) - Gorges du Bachelard

Sur les lieux même où les « Frères de la Madeleine » avaient construit un relais hospitalier pour abriter quelques personnes et leurs montures, se dresse dorénavant cette chapelle d’altitude datant du milieu du XIXe siècle

 

 

Col de Vars - Chapelle Ste Marie Madeleine XIXe (2090 m.)

Là, le vent s’est fait calligraphe et nous soumet ses compositions déliées dans une langue universelle libre à interpréter.

Mais avec ces courbes tracées et surprenantes, que cherche à nous dire la montagne ?

 

 

Haute Vallée de l’Ubaye - Ravin de Chabrière (2060 m.)

La face nord du Pic de Pelvat (3220 m.) sombre et verticale émerge de la polaire blanche couvrant le Vallon de Chabrière

Haute Vallée de l’Ubaye (2060 m.) Pic du Pelvat (3220 m.) et Ravin de Chabrière

Un mur sombre et écrasant (Aiguille Pierre-André - 2813 m. Gélinasse - 2854 m. Peigne - 2842 m.) dresse la face nord de ses reliefs en barrage à la Crête immaculée de la Tête de Miéjour (2690 m.), et révèle aux randonneurs toute la puissance de ces hauts lieux

 

 

Plan de Parouart - Crête de Miéjour (2070 m.)

Aux « Portes de l’Enfer » la voix du torrent s’entend de loin… Il m’interpelle en traçant sa route sur son toboggan de roches colorées et brillantes

…

 

 

Cascade du Pissoun - Portes de l’Enfer (1760 m.)

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Plus haut, la cascade barre le passage. Son flux glacial et vaporeux file bruyamment et aussi vite qu’il le peut entre une haie d’honneur de quelques pins.

Tout est « Merveilles » !

 

 

Cascade du Pissoun - Portes de l’Enfer (1760 m.)

A cette altitude et à cette saison, les nuits sont encore bien froides, en témoigne ce bouton d’Anémone Pulsatile et son duvet argenté accrochant quelques gouttes de rosée, en espérant que le soleil apparaisse très vite et l’aide à s’épanouir à nouveau le temps d’une journée

 

 

Saint Paul-sur-Ubaye - Pra Gela (2200m.)

Sur le haut plateau de Pra Gela, en souvenir d’une neige fraîchement disparue, les renoncules ont envahi les lieux en grand nombre pour faire écho aux champs de neige encore bien présents plus hauts vers le Crachet (2920 m.)

 

 

Saint Paul-sur-Ubaye - Pra Gela (2150m.)

Dessiccation des « Marnes Noires », sous l’effet du soleil et des fortes chaleurs

 

 

Barcelonnette - Bois de Gaudessart (1380 m.)

C’est en adoptant, à la fois ce slogan « le repli sur soi » et une relation mutualiste avec « la mouche-trolle » pour qui il est devenu l’habitat protecteur et presque toujours fermé que le Trolle s’est vu attribué le noble nom de « Reine des mouches »

 

 

Barcelonnette - Bois de Gaudessart (1400 m.)

On pourrait presque se laisser tenter de goûter à cette succulente petite pâtisserie orientale collée dans une belle caissette plissée verte !…

Hélas !… Ce n’est qu’une inflorescence de Pin Noir après pollinisation, qui deviendra cône… et peut-être à l’origine d’un autre Pin Noir.

Le plaisir ne sera donc pas gustatif, mais bien plus dans l’idée de voir que la nature sait se maintenir en vie avec élégance !

 

 

L’Adroit de Barcelonnette - Ravin de la Croisette (1300 m.)

 Tel un « dragon nain », posté sur son frêle mirador, cette femelle de « Libellule Dépressive » ou « Chasseur Grand Bodied » attend le moindre petit insecte pour fondre sur lui et, sans attendre, le consommer en vol

 

 

L’Adroit de Barcelonnette - Ravin de la Croisette (1300 m.)

Avec le réchauffement climatique en constante progression, en voilà une qui a de l’avenir et elle en profite ! La « Paronique Imbriquée » ou « Paronychia kapela » adore s’étendre au soleil en coussins rampants entre les rochers et dans les rocailles chaudes et bien exposées. Mais elle sait également résister aux grands froids !

 

 

Gorges de Daluis - Pont de Berthéon (800 m.)

En direction du Bois de l’Eyssiloun au-dessus de Fouillouse, étonnante et agréable rencontre bien amicale avec ce couple de vaches Highland, donnant, l'espace d'un instant, des airs d’Ecosse à ce petit coin d’Ubaye

 

 

Fouillouse - Les Fraches (1950 m.)

20h00 GMT…

Au crépuscule, dans une des grottes ponctuant les barres rocheuses du Vallon de Clapouse, les occupants d’une nuit se plaisent à inscrire leur présence de sceaux lumineux et éphémères exécutés par « light painting »

 

 

Route de la Bonette - Vallon de Clapouse (2230 m.)

05h45 GMT…

Un peu à l’écart du tracé menant au Pas de Touréis (2674 m.), le sentier a disparu. Là, blotti au bord de la fenêtre en balcon grande ouverte vers les massifs de la Haute Ubaye, ce laquet attend paisiblement que le soleil, créateur de la vie, vienne se fondre dans ses eaux reposées et limpides

…

 

 

Vallon du Chevalier - Les Roches Blanches (2575 m.)

…

06h00 GMT…

Alors que la rencontre vient d’avoir lieu, ce superbe point de vue devient tout naturellement à ce moment, le théâtre idéal d’une « Surya Namaskar » ou « salutation au soleil », ouvrant la porte du bien-être à cette jeune adepte en lui permettant de se connecter à son souffle et à son corps et poursuivre ensuite sa course, pleine de vigueur, vers les sommets environnants

 

 

Vallon du Chevalier - Les Roches Blanches (2575 m.)

« De bon matin, la Pastourelle
mène le troupeau de bouquetins,
d’un pas certain et ponctuel,
un peu plus haut vers Ventebrun  »

Ce moment de vie,
aussitôt m’invite,
à un peu de poésie,
faite à la va-vite

 

Vallon des Touréis - Contreforts du Chevalier (2740m.)

Dans les pentes abruptes du versant sud du Chevalier (2886 m.), ce jeune bouquetin mâle (éterlou de moins de 4 ans), semble se prendre, certes un peu tôt, pour le roi de ces lieux, arborant avec fierté une barbichette et une coiffe comme des cimeterres déjà ourlés de quelques nodosités

 

 

Vallon des Touréis - Versant sud du Chevalier (2800m.)

A cheval sur le crête escarpée du massif du Chevalier…

Au loin vers l’est, dans la brume matinale… Le Mont Viso (3841 m.)… Plus près, à nos pieds, la langue rocailleuse et plissée du glacier rocheux du Chevalier s’étirant vers le lac des Terres Plaines (2410 m.)

 

 

Vallon des Touréis - Crête ouest du Chevalier (2850m.)

Plonger dans le regard paisible et le sourire roublard de ce glorieux bouquetin en pleine fleur de l’âge et y voir l’empreinte des plus hauts sommets !

 

 

Vallon des Touréis - Versant sud du Chevalier (2800m.)

Se laisser guider dans ce dédale de rochers par ces éclaireurs (jeunes bouquetins) qui semblent nous dire « Suivez-nous !… C’est par là… »

 

 

Vallon des Touréis - Versant sud du Chevalier (2800m.)

Sur le fil tendu, ondulant et verdoyant de la Crête des Couniets, le petit lac de l’Etoile nous apparaît telle une perle d’azur tombée du ciel…

Cette image attrayante agit alors comme un appel à passer un moment aux abords de ce couffin, la tête près des nuages…

Acceptant cette invitation, à ce moment, l’air et les paroles poétiques de « Tombé du ciel » de Jacques Higelin m’accompagne dans cet univers apaisant…

 

 

Crête des Couniets - Lac de l’Etoile - (2760 m.)

Quand de quelques détails naît une historiette tristounette !…

« Il était une fois…
Au seuil du royaume de la « Pierre Eclatée », le prince de ces lieux (chamois mâle), esseulé, assoupi et pensif, le regard fixé vers de lointains horizons…

...

 

 

Pierre Eclatée (2723 m.)

…

semblant ébranlé par la mort récente et inexpliquée de sa jeune descendance (chevreau ou chevrette) qui n’aura pas eu le temps, en moins d’un an, de découvrir son superbe et sauvage espace de vie

…

 

 

Pierre Eclatée (2723 m.)

…

Une trop courte vie s’en est allée, mais non sans profiter au maintien des vies d’un autre royaume, celui du « Ciel Azuré », avec ses aigles, vautours, gypaètes et autres corvidés, bientôt sur le point de festoyer »

 

 

Pierre Eclatée (2723 m.)

05h00 GMT…

Le soleil vient d’offrir son bonjour à la Tête de Girardin (2876 m.) et sur la Tête de Favière (2866 m.) encore dans l’ombre, l’ancien poste optique, sous la caresse de l’astre du jour, ouvre un oeil et prête sa joue pour saluer le clair matin

 

 

Croix du Passour (2160 m.) - Crête de Girardin

05h20 GMT…

Aujourd'hui encore et l’espace d’une minute, à l’image de cette lune déclinante fichée sur une des pointes de l’Aiguille Pierre-André recevant un flot de sang doré le long de sa falaise tutélaire, naît en moi l’espoir d’accrocher une partie de mon coeur au sommet de ces montagnes

 

 

Vallon de Mary (2280 m.) - Aiguille Pierre-André (2812 m.)

Sur la crête bordant la cuvette hébergeant les lacs supérieurs de Marinet, cet affleurement en synclinal, comme sur la palette d’un peintre, dévoile des « andésites », roches volcaniques typiquement continentales aux couleurs vives vert-bleu et violâtre se mêlant à des roches volcano-détritiques, anciennes laves et tufs volcaniques jaunâtre

 

 

Vallon de Mary - Pas Sud de Chillol - (2750 m.)

17h30 GMT…

Les flancs ouest de la crête du Restefond et des Trois Serrières, encore baignés d’un soleil déclinant, soulèvent un rideau d’air chaud invisible, faisant obstacle à une déferlante vaporeuse montant avec force du ravin de la Bonette aux sources de la Tinée

…

 

 

Cime de la Bonette (2860 m.) - Cols de Restefond (2680 m.) et de la Bonette (2715 m.)

…

Plus haut, la lutte est toujours présente et, posté à la frontière de ce manège, tournant le dos à l’astre céleste, naît un spectre…

« M. Brocken » apparaît, debout dans son halo de gloire, répondant en alter ego à mon bonsoir !

 

 

Cime de la Bonette (2860 m.)

18h10 GMT…

Songes d'un Soir d’été…

En s’étirant avec volupté, les restes du jour se multicolorent sous le regard de l’astre d’or qui nous raconte quelques histoires et nous promet qu’au jour suivant, pour saluer le matin clair, viendront danser les bouquetins et la marmotte siffler « bonjour ! »

...

 

 

Cime de la Bonette (2860 m.)

15’ plus tard...

Trop rapidement, le soleil s'est éteint derrière le Chevalier (2886 m.)

Ainsi le jour s’est écoulé, entre réalités inachevées et promesse d’un autre lendemain. Le ciel, imbibé d’un mélange captivant de couleurs, dégouline de bleu, de jaune, de rose, d’orange, de magenta.

Et c’est le Clap de fin… Avant de se fondre dans « l’heure bleu »

 

 

Cime de la Bonette (2860 m.)